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petite pensée de 19 h 28...

15 Mai 2007 , Rédigé par Hubert HURARD Publié dans #www.huberthurard

Ne trouvez – vous pas que l’on devient con en vieillissant ? Je pensais, cet après-midi, à l’amour que je suis en train de vivre depuis maintenant un peu plus de 11 ans et je me disais que je vieillis sans doute assez mal. Avant, dans le temps, comme on dit, je n’avais pas peur de bouleverser le quotidien. Je n’avais pas peur de bousculer les habitudes, de provoquer le temps qui passe. Je voulais la surprendre, la faire rire, lui faire voir qu’il est un peu, qu’il est parfois possible de ne pas voir le temps passer. Adolescence bercée près d’Alexandre Jardin (c’était l’époque) et pas loin de « Fragments d’un discours amoureux », je me disais que je pouvais créer quelques moments de surprise.
Ces moments de surprise, je pouvais les voir briller parfois dans ses yeux noirs. C’était il y a trop longtemps.
                Depuis, c’est maison à rénover, dettes sur 20 ans, samedi après-midi à Casto et Labrador… ! Bon, le tableau n’est pas noir, bien au contraire et je caricature volontiers la réalité mais le temps qui passe m’éloigne peut-être, petit à petit, des modestes folies que je m’accordais jadis.
                Adulte responsable et mûr !? Le suis – je devenu ? Voulais-je le devenir ? Veux-je le rester ?
Que cela signifie t-il d’abord ? Et bien à mes yeux, ce qui caractérise le plus cette condition, c’est l’absence de surprises, la trop grande distance entre les petits moments de folies. J’ai tendance à programmer, à organiser, à prévoir. Pfff ! Il n’y a pourtant pas plus beau qu’un amour partagé. Il n’y a pourtant pas plus beau que de se coucher et de se réveiller près de celui ou de celle que l’on aime. Chemin faisant, nous avons, pour la plupart d’entre nous (je parle des adultes responsables et mûrs ou assimilés), parfois oublié l’essentiel, cet essentiel.
Or, notre petit passage sur cette petite planète ne devrait ni souffrir, ni trop s’éloigner de cedi essentiel. Mais c’est comme ça, (comme diraient les Rita) happés par le quotidien des autres, trop faibles pour y résister, nous nous laissons aller, nous, les adultes responsables et mûrs ou assimilés, à des choses bien futiles et à des actes bien superficiels.
« Il faut vivre comme en mourant on voudrait avoir vécu » disait un écrivain aussi célèbre qu’intelligent. Certes ! Mais la société à laquelle nous participons, la société que nous cautionnons, la société que nous construisons s’est fixée des limites, des codes, une normalité, une normativité. Parler d’amour, évoquer son amour, n’est- il point devenu trop souvent inconvenant ? Parler de sexe, évoquer la jouissance, ce moment magique où tout peut s’écrouler sans que l’on en rien à faire n’est-il point devenu gênant ou grossier ? Non non non, il vaut mieux partager toutes sortes de conneries futiles que de partager les moments de joies et de plaisir ! La morale, la décence, l’intimité bien sûr, la pudeur bien évidemment, le respect de l’autre aussi peuvent être fort légitimement des prétextes pour ne pas évoquer trop bruyamment ses amours et jouissances mais de là à ce que ces sujets soient coupables et représentatifs d’une entité je le regrette et je ne m’y soumets pas.
N’oublions pas trop souvent que nous ne sommes que de passage ici et cessons de nous compliquer l’existence avec des broutilles. C’est simpliste certes mais j’aime assez à le rappeler. L’amour est formidable, elle est extraordinaire et j’ai peur de devenir parfois un vieux con ! Wake up mon bon Hub !
Bien à vous...
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H
Bravo l'artiste,    tu reves encore d'amour et bien regarde tf1 13h00 et achete de la vaseline.
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